Les informations suivantes ont pour but essentiel de vous donner quelques repères sur votre régime de retraite CARPIMKO, d’en comprendre les futurs enjeux…afin de vous faire prendre conscience qu’il est nécessaire dés que possible de vous prémunir de perspectives forcément peu optimistes.
Quelques données chiffrées :
Un point positif sur la démographie de vos professions qui est en meilleure situation que les autres caisses de professionnels de la santé. La population affiliée est de 155 000 inscrits (dont 44,7% d’infirmières) pour 37 500 retraités (dont 55,7% d’infirmières) soit un ratio de 4,1 cotisants pour 1 retraité ! (Source cour des comptes 2013) .
Il faut néanmoins minorer ce dynamisme, car le régime de base en vertu de la réforme des régimes en 2003 qui a fondu les régimes au sein de la CNAVPL, tout en maintenant le principe de la compensation interne, finance en grande partie les autres caisses de la CNAVPL dont elle est donc de fait, le principal bailleur
Les projections démographiques annoncent une progression plus forte du nombre de cotisants et de retraités d’ici 2035.
La retraite moyenne servie par la CARPIMKO est à peine de 10 000 €/an, donc niveau très faible mais cela cache de très fortes disparités d’un pensionné à l’autre. En effet au sein des professions paramédicales il y aura de nombreux poly-pensionnés, dont la CARPIMKO ne représentera qu’une partie de leur retraite. Ils pourront alors aussi percevoir selon leur carrière (Fonction Hospitalière, clinique privée..) plusieurs autres pensions (Assurance Retraite, régime ARRCO ,IRCANTEC, CNRACL, RAFP…) .
Différentes réformes n’ont eu de cesse d’allonger la durée de cotisation et de repousser l’âge légal de départ à la retraite : 2 ans sur le régime de base pour les générations nées après 1956 , sans pénalités, mais sous réserve d’avoir le nombre de trimestres cotisés suffisants qui est 166 trimestres pour cette même génération ….mais qui passe à 172 trimestres pou celle née dés 1973 (soit 43 années de cotisations !)
Nul besoin d’être divin pour comprendre que la retraite pour les futurs pensionnés est un véritable enjeu, et que leur baisse est d’ores et déjà programmée. L’allongement de l’espérance de vie (à 65 ans elle est de 25 ans) scelle certainement définitivement ce constat. Les cotisations ne pourront pas grimpées indéfiniment.
Seules deux autres alternatives probables :
- Allonger la durée d’activité avec des limites déjà atteintes surtout pour certaines professions paramédicales éprouvantes
- Diminuer les prestations (baisse de valeur du point, abattements pour anticipation)
Sans tomber dans le pessimisme ambiant sur nos systèmes de retraite, nous anticipons des niveaux de retraite de l’ordre de 30 à 35% du BNC du paramédical qui aura eu une carrière essentiellement libérale.
Seule alternative pour faire face au choc annoncé: préparer sa retraite à titre personnelle, en complément du système par répartition qui sera donc largement insuffisant. C’est un impératif si vous ne voulez pas partir à un âge ou le repos serait amplement mérité, et avoir un niveau de retraite suffisant …Commencez à la préparer le plutôt possible avec régularité, est le meilleur conseil que nos puissions vous donner.